Etape 25 - Equateur - Pintores et route du Quilotoa
Samedi 23 juin 2018. Après cette débauche d'énergie pour assister à la fête du village, on quitte péniblement Zumbahua***, encombré de voitures, de camions et de chevaux. Les cantonniers du village balayent les rues avec des branches d'arbres. 100 % écologique. L'Amérique du Sud a beaucoup à nous apprendre. On s'éloigne enfin du village. On croise en chemin un alpaga.

Un événement plutôt rare car, contrairement au Pérou voisin, lamas et alpagas sont plutôt rares à brouter les herbes andines. Quant aux vigognes, à la laine tant recherchée, elles n'ont été réintroduites que dans les années 90 sur les pentes du volcan Chimborazo.

On profite donc de la vue de ce bel alpaga. Ce sera le seul que nous croiserons sur notre route pendant tout notre voyage en Equateur.

Derrière l'animal, les contreforts de la Sierra s'étale jusqu'à perte de vue.

A deux pas de Zumbahua, on fait un arrêt pour admirer les toiles d'un peintre local dont la réputation commence à dépasser les frontières de la Sierra. Ses toiles ont notamment été exposées à Quito. Hélas, trop chères pour ma bourse de voyage.

L'homme n'a pas été dépassé par son succès. Il vit toujours dans son petit atelier dressé au bord de la route où les touristes profitent d'acheter quelques bouteilles d'eau et des provisions en prévision de la descente du Quilotoa pour admirer ses toiles.

La simplicité de ses toiles, qui mêlent à la fois les traditions, la légende indienne, la mythologie et la vie quotidienne, est désarmante.

Par la qualité de sa peinture, son style unique et son engagement, on comprend rapidement pourquoi ses toiles connaissent un tel succès.

C'est avec quelques regrets que l'on reprend la route. Une vingtaine de kilomètres seulement nous séparent de la laguna du Quilotoa.


A la sortie de Zumbahua, impossible de manquer la montagne sacrée qui domine le village. Son sommet est vénéré depuis des centaines d'années par les indiens Quechuas.






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